Le dubstep alternatif de Matthew Burton, alias Komodo, est de retour sur un second album où les rythmiques profondes et le didgeridoo - la signature du musicien - côtoient de nouvelles sonorités, percussions et instruments à vent dénichés lors de séjours en Chine, au Japon et au Mexique.
Shadow Dance, un amalgame organico-électronique composé d’un juste équilibre entre rythmes entraînants et interludes contemplatifs, suggère le mysticisme désertique auquel Komodo nous a habitués sur Subluna, son premier opus, tout en accordant un espace considérable à l’instrumentation réelle. D’un bout à l’autre, l’œuvre, toute en rondeurs rythmiques enveloppantes, inspire des traversées initiatiques, donne à rêver de rencontres ancestrales et fait souvent danser l’âme davantage que le corps.
Si l’album, d’une grande cohérence, s’écoute d’un trait, on retient particulièrement quelques pièces : Mbira, une envolée rythmée qui tire son nom du piano à pouces africain joué ici par Tom Brett ; Shapeshift, une décharge contrastée où l’on passe d’un frénétique drum’n’bass à un long passage arythmique, comme un inquiétant point de suspension ; puis, en final, Vessel, un solo de didgeridoo interprété par Matthew Burton, qui manie l’instrument en finesse et de main de maître.